3.1 *Les manufactures françaises

yves Publié le 24 mai 2007 Mis à jour le 26 octobre 2007 Imprimer cette Page

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Dans un ouvrage intitulé « Les accessoires du costume et du mobilier du 13ème jusqu’au milieu du 19ème siècle », paru en 1928 (cf. Bibliographie), Henri René d’Allemagne recense plusieurs des manufactures parisiennes et donne nombre d’informations fort intéressantes sur leurs fabrications (cf. § 3.1.1).

Excepté pour les articles de commande, les manufactures ne vendaient pas toutes leurs productions directement aux amateurs mais aussi par l’intermédiaire de marchands ayant pignon sur rue pour d’autres activités, et par celui de « commissaires en marchandises », sortes de commis voyageurs.

A Paris, on peut citer trois de ces marchands : Dulac, rue Saint Honoré près de l’Oratoire, Etienne Framery, bijoutier, rue Saint Honoré et Granchez.

En Angleterre, on connaît comme revendeurs des productions des manufactures, la plupart installés à Londres : Blakey, Glover & Chemiot, Charles Grangès, Jacques Monbray.

D’Allemagne consacre une mention particulière au magasin que tenait Granchez, dans la préface de son ouvrage.

Il écrit : « Le petit Dunkerque », tenu par Granchez sous les dernières années du règne de Louis XV et sous Louis XVI, quai Conti à la descente du Pont Neuf, présente : petits meubles, appliques, flambeaux, tabatières, cages à oiseaux, seaux à liqueurs, secrétaires de voyage, écrans, bagues, cachets, moutardiers, pendants d’oreilles. Les laques et la tôle vernie figurent parmi les matières les plus diverses qui sont utilisées. « On paie ces objets à leur juste valeur ». En réalité ces beaux articles étaient très chers! Deux exemples : un écritoire en laque vernie garnie de mathématique d’or à 600 livres ; tabatières et flacons en or de couleur renfermant un carillon jouant trois airs de 30 à 50 livres.

Dans un remarquable article, paru dans la revue « Connaissance des Arts », Denise Ledoux-Lebard décrit les tribulations de la manufacture de Deharme et passe en revue les manufactures sous l’Empire et la Restauration.

Elle s’attache à décrire certains objets exceptionnels fabriqués sous l’Empire, aujourd’hui conservés dans les musées nationaux. Elle montre enfin comment la fabrication des appareils d’éclairage, à l’orée du 19ème siècle, a constitué le second grand débouché des tôles peintes (cf. § 3.1.1) sous l’Empire et la restauration

Les manufactures de la fin du règne de Louis XVI, du Directoire et du Consulat connurent bien des revers, non seulement à cause de la concurrence anglaise, mais surtout à cause des difficultés notamment financières rencontrées par les inventeurs pour exploiter leurs brevets et faire valoir leurs lettres patentes d’où des succès commerciaux laborieux (cf. § 3.1.2).

Ces difficultés sont remarquablement analysées par Thibault Wolversperges dans l’ouvrage « Objets d’art : mélanges en l’honneur de Daniel Alcouffe » (cf. Bibliographie), chapitre intitulé : Les manufactures de tôle vernie à Paris vers 1760-1770 ».

La situation des manufactures s’est indéniablement améliorée sous l’Empire et la Restauration, les nouvelles inventions apparues vers 1800 en matière de lampes à huile et autres quinquets favorisant l’usage de la tôle peinte pour ces objets fonctionnels, matière assez bien adaptée, on le conçoit, à supporter la chaleur.

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  • Commentaires(1)

Une Réponse à “3.1 *Les manufactures françaises”

  1. ROUGE PULLONon 17 juil 2008 at 10:13

    Monsieur,

    je suis ravie d’avoir parcouru votre site
    très détaillé et passionant.
    Je l’imprime pour le lire pendant mes vacances.

    j’apprécie vos photos de famille et votre ambiance intérieure.

    Je vous souhaite une bon été
    Au plaisir de vous revoir pour une autre restauration

    Madame Rouge-Pullon

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