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yves Publié le 1 novembre 2007 Mis à jour le 1 novembre 2007
Pontypool
Les premières expérimentations de « japanning » sur du fer-blanc furent menées à Pontypool.
Cette ville, tournée vers l’industrie du fer dès sa fondation, fut aussi la première à utiliser un procédé de production d’étain en feuilles.
Des expérimentations y furent menées sur différentes méthodes de finition du métal qui conduisirent à la production de pièces de vaisselle en étain dites « japanned ».
Il mourut en 1716 et son fils Edward prit sa place. Avec son frère John, c’est lui qui allait exploiter la découverte de son père. C’est en 1732, quand Charles Hanbury se retira des affaires, que la première production à petite échelle de « japanware » commença en Angleterre.
Le procédé de fabrication
1 Les barres de fer étaient d’abord transformées en feuilles par des rouleaux.
2 Les feuilles de tôle ainsi obtenues étaient nettoyées et plongées dans un bain d’étain en fusion, ce qui déposait
une fine couche résistante à la rouille.
3 Elles étaient ensuite plongées dans un bain de céréales fermentées qui agissait comme un acide.
Cela les nettoyait suffisamment pour être aptes à recevoir un décor.
4 Les feuilles étaient alors coupées en bandes ce qui autorisait leur mise en forme.
On ne connaît pas les outils qui étaient utilisés pour cette mise en forme, mais il est possible qu’ils aient été
Assez semblables à ceux des artisans qui travaillent l’argent aujourd’hui.
5 On appliquait une couche d’un vernis composé d’une mixture d’huile, d’une substance verdâtre et d’une sorte
de poudre de charbon) et l’objet était introduit dans une étuve qui transformait le vernis en une surface noire,
dure et brillante.
6 La pièce était alors décorée.
Un fini rappelant l’écaille de tortue était parfois appliqué avant la décoration.
7 On passait alors plusieurs couches de vernis.
8 La pièce était à nouveau passée à l’étuve, ce qui achevait de lui donner une surface très résistante.
de petits objets à usage domestique tels des bougeoirs, des plateaux pour le thé, des assiettes à beurre et des boîtes à poudre. Ils étaient décorés à l’imitation de l’écaille de tortue avec des paysages chinois, des personnages
ou des motifs floraux.
L’activité ne tarda pas à prendre de l’ampleur. Des clients commencèrent à passer commande de pièces spéciales : tabatières, plateaux ornés de portraits de membres de la famille ou de vues du manoir de famille ou de son parc.
La mode du « japanware » se répandit, bien que ces objets, produits à Pontypool, fussent très onéreux donc accessibles uniquement aux gens fortunés.
L’engouement pour le « japanware » de Pontypool fut tel qu’on prétend que Charles Hanbury fit présent à la Grande Catherine de quelques belles pièces lorsqu’il était ambassadeur à la cour de Russie entre 1755 et 1757.
La famille Algood continua à garder jalousement le secret de la recette originelle de son vernis.
John et son cousin Thomas restèrent à Pontypool et durent s’appuyer sur l’aide financière de deux avocats, Davies et Edwards. Leur investissement permit d’assurer le capital nécessaire pour maintenir la marche de l’entreprise et remplacer certains employés indispensables partis à Usk, tels John Stockam, le principal décorateur. Il fut remplacé par Benjamin Barker dont le style maniéré caractérise la production de Pontypool de 1763 à 1781.
«Vu partout ; partout admiré ! Il y a bien sûr beaucoup d’imitations, à Birmingham et ailleurs, mais elles sont inférieures aux productions de la manufacture originale».
Pour contrer cette concurrence, William entreprit d’accroître sa production, de baisser les prix et d’augmenter la qualité. De nouveaux marchés, en attente de produits finis, apparaissaient en France, en Hollande et en Amérique. Peu fragiles, ces produits ne posaient pas de problème pour être transportés sur de longues distances.
L’accroissement de la production sous William induisit une nouvelle et plus large activité. La production se répartit en deux endroits de Crane Street. Upper Crane Street devint alors connue sous le nom de Japan Street.
Malheureusement, du fait des disputes familiales, la manufacture de Pontypool déclina. Elle ferma en 1817.
En 1926, les bâtiments furent démolis. Il ne nous reste que le souvenir d’une activité qui fut célèbre dans le monde par la beauté des objets qu’elle produisait.
Quand Edward Allgood mourut en 1763, une discorde éclata entre ses trois fils et neveux (John, Thomas, Edward et Thomas). Elle finit avec le départ de deux des fils qui quittèrent Pontypool pour installer leur propre manufacture à Usk, attirant d’ailleurs la majorité des soutiens financiers et des ouvriers. On dit que la querelle survint à propos du partage des secrets du procédé de fabrication, querelle qui ne fit que se compliquer, le temps passant.
Il relégua la vente du « japanware » dans l’arrière boutique de son commerce de détail et en réduisit la production. Le commerce s’étiola, en particulier après l’apparition des procédés de décoration par électrolyse. La vente cessa à la mort de Evan Jones en 1860 et le stock restant fut vendu aux enchères.
Les musées de Wolverhampton sont connus comme détenant la plus large collection publique de produits « japanned » d’Angleterre.
Du fait des déplacements d’ouvriers de cette industrie, entre le Sud du Pays de Galles et les Midlands, tous les objets en étain « japanned » étaient décrits comme provenant de Pontypool. Beaucoup de manufactures des Midlands se décrivent d’ailleurs elles-mêmes comme produisant un « fin travail de Pontypool ». C’est probablement dû à l’origine, à la qualité et à la conception des formes et décors des premières productions de Pontypoll.
Le succès de la production de « japanning » des Midlands est largement dû à l’esprit d’entreprise de quatre hommes : John Taylor, John Baskerville, Stephen Bedford et Henry Clay. Taylor se concentra sur la production de petites pièces telles que des boutons émaillés et des boîtes à mouchettes en étain. Baskerville breveta, en 1742, un procédé de façonnage des pièces de vaisselle par des rouleaux ayant la forme désirée. Stephen Bedford fut le premier à être enregistré comme « japanner » en 1755. Il perfectionna un vernis pour le papier mâché et expérimenta également des finitions pour le bois. Henry Clay développa une large et fructueuse activité et fut un pionnier dans l’utilisation d’une puissante forme pour papier mâché, ce qui accrut la variété des usages qu’on pouvait faire de cette matière.
La firme Jennens and Bettridge prit plus tard la relève de Henry Clay. Elle se focalisa au départ sur la production de plateaux en papier mâché. Joseph Booth, employé comme décorateur et célèbre pour ses imitations d’ornementations chinoises et japonaises, décora ainsi un plateau dans le style chinois pour le Prince Régent.
La firme, forte de ce royal soutien, se désignait comme « Japenners ordinaires de sa Majesté ».
Elle fut en pointe dans la décoration « japanned ».En 1844, « The Penny Magazine » de décembre la décrit comme l’une « des plus raffinées et plus intéressantes manufactures de Birmingham, où le papier mâché est porté à un haut degré de beauté ». C’était une des plus grandes manufactures, en constant progrès et qui atteint un rayonnement mondial.
Wolverhampton
Le premier fabricant reconnu à Wolverhampton fut un certain John qui avait travaillé auparavant à Pontypool. Il s’associa au sieur Taylor et établit une manufacture produisant de la tôle peinte et du papier mâché : « The Old Hall Works ». On sait peu de choses sur sa production et les activités furent reprises en 1783 par Obadhia et William Ryton.
Son influence s’élargit et il semble que beaucoup de manufactures de Wolverhampton aient été fondées par des hommes qui avaient fait leurs armes à « Old Hall Works ».
Les activités cessèrent en 1882 et les bâtiments furent démolis en 1883.
Charles Mander, le fils de Benjamin, prit la direction en 1818. Vers 1830, le commerce des objets vernis semble avoir pris le pas sur le « japanware ». Cependant la production continua jusque vers 1840, quand Mander décida de se concentrer sur le vernis et vendit sa manufacture de « japanware » à William Shoolbred. Mander continua cependant à fournir les manufactures en vernis.
Peu après, Shoolbred s’associa avec Henry Loveridge et transféra les premières installations de John Street à « The Merridale Works » qui fut achevé en 1848. La firme prospéra après plusieurs associations pour devenir finalement « Henry Lovridge and Co », l’une des plus importantes manufactures de « japanware » dans les Midlands. Au début, on s’interrogeait sur le bon goût de la firme dans la mesure où elle fabriquait principalement des articles d’usage plutôt que décoratifs. Cependant, à l’Exposition de 1867 à Paris, ses produits furent qualifiés d’ « hautement satisfaisants », ce qui corrobore son savoir-faire et sa réputation grandissante.
La firme employa un artiste nommé Richard Stubbs. De nombreuses pièces dont on lui est redevable ont survécu et sont maintenant exposés à Bantock House. Cette collection est intéressante parce que c’est une des rares où la production d’un artiste en « jappaning » peut être réellement attribuée.
Les manufactures de Bliston fabriquaient peu de papier mâché et produisaient généralement des articles de bas de gamme. Cela est dû au fait qu’elles exportaient la majorité de leur production vers l’Espagne et l’Amérique du Sud où la qualité passait derrière le goût des couleurs brillantes et des bas prix. Le coût du travail était aussi plus bas à Bilston que dans les autres centres de production des Midlands. Les manufactures de Bilston furent de ce fait bien moins touchées par les évolutions du marché ou les changements de goût et de modes.
Un petit nombre de manufactures survécurent jusque vers 1930.
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