6.4 *L’émaillage
yves
Publié le 1 avril 2009
Mis à jour le 1 avril 2009
Chimiquement identique au verre, l’émail est composé d’un mélange d’oxyde de plomb et de sable quartzeux qui se combinent avec une base de soude ou de potasse grâce à des liants comme la magnésie, le nitre ou le salpêtre. Ces composants sont généralement rendus opaques par l’adjonction d’oxydes métalliques qui les colorent. Pour obtenir du bleu, on utilise de l’oxyde de cobalt. Le cuivre, selon le degré d’oxydation, donne du vert, du rouge, du noir ou du turquoise ; l’argent du jaune, l’étain du blanc, le manganèse les violets, etc.
Les constituants se présentent sous forme d’une fine poudre qui, soit sèche, soit mélangée à de l’eau ou à de l’huile, est appliquée à la main sur la surface à couvrir. L’objet émaillé est alors placé quelques minutes dans un four à 900 °C (température de fusion de l’émail) nécessaire pour assurer la régularité de la surface.
S’agissant des objets en tôle, il semble que l’on ait utilisé la technique de l’« émail peint » qui consiste à recouvrir une plaque de métal d’une couche d’émail blanc cuite. Le dessin est ensuite appliqué sur le fond blanc. Chacune des couleurs doit être chauffée séparément parce qu’elles n’entrent pas en fusion à la même température. Les couleurs s’appliquent au pinceau.
L’émail pulvérisé mélangé à de l’huile est utilisé pour la décoration miniature : cadrans de montre ou de pendule, tabatières préalablement recouvertes d’émail blanc, etc.
Au 18ème siècle, l’émaillage est réduit au rang d’un art décoratif mineur mais on apprécie cependant les scènes peintes ou les lithographies de fleurs sur des boîtes en cuivre ou en tôle émaillées de blanc et sur des flacons de parfum provenant de Battersea et de Bilston, en Angleterre
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